(11/08/2011) le règne des rumeurs tour à tour démenties sur les banques en faillite (gle et bnp) et sur la dégradation de la note française : la fin de la purge ???
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Un vieil adage de Wall Street souligne qu’un marché haussier
se doit d’escalader un mur d’inquiétudes.
Au plus bas des marchés, le sentiment de peur est à son paroxysme et les inquiétudes sont toujours nombreuses. Les cours ne reprennent le chemin de la hausse que lorsque ces inquiétudes commencent, une à une, à se dissiper.
• Au plus bas des marchés l’économie est en récession, les investisseurs doutent de la capacité des stimulations fiscales et monétaires à la faire redémarrer.
• Quand l’économie se retourne et que les économistes commencent à réviser leurs prévisions à la hausse, l’inquiétude principale porte sur la solidité de la reprise. S’agit-il d’un simple restockage cyclique avec le risque d’un retour en récession (double-dip) ?
• Lorsque l’économie continue à s’améliorer, les investisseurs se disent que les bénéfices ne se reprendront pas assez pour justifier le prix des actions et quand les bénéfices surprennent à la hausse, ils pensent que la reprise se fera sans emploi ; enfin quand l’emploi repart, l’inquiétude est que ce ne sera pas soutenable.
Une inquiétude succède à une autre, et c’est au fur et à mesure
de la dissipation de chacune que les marchés progressent.
Cette escalade du mur des inquiétudes est à mettre en parallèle avec le cycle émotionnel de l’investisseur.
• Au fur et à mesure que les inquiétudes se dissipent, l’état d’esprit de l’investisseur passera de l’état de désespérance qui accompagne généralement les plus bas du marché à un état de simple déprime, qui se transformera progressivement en espoir, en soulagement, puis en optimisme.
• Ensuite, si les marchés continuent à progresser alors que les dernières inquiétudes s’évanouissent, l’optimisme se transformera progressivement en excitation puis en euphorie.
Cet état d’esprit émotionnel de l’investisseur se matérialisera dans son portefeuille par une prise de risque progressive : d’abord le monétaire et les obligations d’Etat, puis des obligations d’entreprises bien notées, ensuite des obligations d’entreprises à haut rendement et enfin des actions.
La question est de savoir quand ces émotions se matérialisent en actes,
c’est-à-dire en flux concrets entrant sur le marché.
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